Expériences sur les animaux pour les TP :
Un étudiant alerte

Nous avons fait le choix d’attendre pour diffuser ce témoignage car cet étudiant nous précisait :
« j’appréhende un peu que mes professeurs de l’époque me reconnaissent en lisant mon témoignage. »

« J’ai étudié à l’IUT Lyon 1 qui pratique l’expérimentation animale. Ils avaient présenté cela comme une « option », qui s’est en fait révélée être obligatoire.

Quand je m’y suis opposée on a menacé de me refuser mon diplôme si je ne me présentais pas aux TPs. En moyenne, dix animaux (rats, grenouilles, souris, cochons-d’Inde) mourraient par Travaux Pratique. Il y en avait un par semaine et par classe tout au long de l’année scolaire. 

J’ai des informations et des photos que je souhaiterais partager avec la communauté des défenseurs des droits des animaux, je voudrais que le monde sache ce que cet IUT fait subir à ses animaux chaque année. »

Ce sont les mots de l’étudiant qui nous a alerté sur les pratiques barbares de TP qui ont cours. Actuellement, plus de 36 000 animaux sont utilisés chaque année en France à des fins d’enseignement.

Que dénonce cet étudiant ?

1. La cruauté des TP

Il s’agit de TP de 4h hebdomadaire fonctionnant avec dix binômes par TP, et un animal par binôme.

Les animaux entrent vivants en cages et sortent morts dans des sacs poubelles.

« Lors d’un des TP nous devions enfermer un rat dans une boite de contention à peine assez grosse pour lui, afin de lui bloquer la queue et prendre sa tension artérielle. Pour un autre, nous avons dû opérer un rat pour mettre des fils sur son estomac, puis le refermer, le maintenir en vie une semaine, brancher les fils à une machine, prendre des mesures, puis tuer le rat.

Pour un autre, nous avons dû extraire le cœur d’un cochon d’inde de sa poitrine et le plonger, encore battant, dans un liquide de survie afin de tester différentes substances chimiques sur lui. On laissait le cobaye se vider de son sang dans sa propre cage thoracique. Pour un autre, ils nous ont fait décapiter une grenouille vivante, au ciseau, sans aucune anesthésie. »

Expériences sur les animaux pour les TP : un étudiant alerte

2. L'absence d'anesthésie

« Tant qu’ils arrivent à justifier que l’anesthésie compromettrait les résultats de l’expérience ils ont le droit de s’en passer. » 

En effet, cette exception d’anesthésie est prévue par la loi pour tous les animaux de laboratoire.  

3. La considération des animaux comme du matériel de laboratoire

« Selon eux, les animaux sont bichonnés dans l’animalerie, incapables de survivre dans le monde extérieur, et destinés à mourir

Comme ils sont dans le coma lorsqu’on les opère, “rien de douloureux ne leur est infligé”. 

Cela ne les empêche pas de crier quand on les pique, et d’avoir des spasmes quand on pose le scalpel sur leur peau. »

Expériences sur les animaux pour les TP : un étudiant alerte
Expériences sur les animaux pour les TP : un étudiant alerte

4. Le fait d'être forcé à faire ces TP

L’étudiant a demandé à son médecin une prescription d’anxiolytiques pour supporter ces TP tant redoutés chaque semaine.

« Quand les élèves pleuraient ou tremblaient, la professeure venait leur prendre les mains pour les forcer à opérer. Quand des élèves ont commencé à ne plus venir, l’IUT a mis en place des TP de rattrapages obligatoires les samedis matin. Toujours en menaçant de ne pas accorder le diplôme à ceux qui s’absentaient trop souvent. »

5. L'inutilité de ces pratiques cruelles

L’étudiant dénonce l’inutilité de ces manipulations. D’abord par rapport à son parcours professionnel : il a obtenu son diplôme mais n’a jamais eu besoin de sa certification en expérimentation animale pour exercer. Il en garde un profond traumatisme.

Ensuite par rapport à ce que l’on apprend : d’autres méthodes de simulations et d’observations auraient été tout aussi utiles et formatrices.

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Que faire ?

Remplacer les animaux dans les TP

Des alternatives permettent de se substituer à l’utilisation d’animaux dans l’enseignement sans nuire à la pédagogie.

On peut citer les tables de dissections ANATOMAGE ou encore l’application Froggipedia, sortie en 2018 comme alternative aux dissections pédagogiques.

Permettre l'objection de conscience

Ce témoignage nous invite à réitérer une proposition que nous soutenons : garantir le droit à l’objection de conscience en ce qui concerne l’expérimentation animale et la dissection durant les études.

C’est la mesure 9 mise en avant auprès des politiques dans le projet Engagement Animaux 2022 que nous soutenons.

Cette mesure permettrait à ceux qui ne souhaitent pas faire des expériences sur les animaux d’en être dispensés.

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